caractère & anecdotes. (family come first) Le regard de deux gamins qui se croisent dans la cours de l'école, ces quelques secondes avait suffit pour qu'ils ne se quittent plus. Inséparables, même dans les réprimandes. Gamins qui sont devenus adolescents, esprits sauvages, libres, qui n'avaient qu'une envie : voyager, découvrir les mystères de l'univers. L'adolescente qui parle des étoiles, qui rêverait d'en découvrir une, de lui donner son prénom pour se donner l'impression d'être importante. L'adolescent qui écoute les mots, comme s'ils étaient sacrés, qui l'accompagne en musique avec sa guitare. La fuite à la fin du lycée, un mariage organisé sur un coup de tête, sans invité. Surprise qui a failli causé de nombreuses crises cardiaques. Une boutique ouverte, magasin ésotérique pour continuer sur l'ambiance étrange de la ville. Les pierres qui ont une place un peu trop important, les souvenirs qui s'installe en même temps que les touristes. Les cris d'un premier enfant qui vient animer la boutique, garçon un peu trop dynamique, qui court dans les allées, le bruit de verre brisé, des larmes qui se font souvent entendre. Quatre ans plus tard, Lyra qui pousse sa première mélodie. Enfant plus douce, moins aventureuse que son aîné, qui a hérité du caractère du paternel.
(please don't hate me) T'étais pas normale, tu le savais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas quand tes parents te forçaient à poser à côté d'un garçon pour vous dire que vous étiez mignons ensemble, qui te demandaient le prénom du garçon que tu aimais bien dans ta classe. Personne, ils sont tous nuls, tous moches et pas intéressant. C'est ce que tu voulais leur hurler. La honte qui commençait à s'installer quand tu commençais à regarder les copines de ton frère, que ton regard se baladait un peu trop sur leurs formes, sur leurs courbes. Des années pour comprendre que tu étais normale, que tu étais juste toi et que tes parents, aussi adorables soient-ils, avaient une vision un peu trop hétérocentré de ce monde. La rage qui grandit, qui exploser sur une remarque de trop, la vérité que tu leur craches au visage. Jamais, ils n'auront la vie rêvée qu'ils espéraient pour toi, t'étais pas certaines de te marier, d'avoir des enfants un jour. Les mots qui sortent un peu trop fort, les larmes qui s'étaient installées dans tes yeux. Un silence qui régnait, silence un peu trop long, pas de remarques de leur part, juste une bonne soirée qui est dit faiblement. La soirée que t'a passé à pleurer, à réfléchir sur comment tu pourrais t'excuser, que ce n'était pas ce que tu voulais dire. Une nuit à réfléchir, à espérer qu'ils ne te détestent pas.
(where have you been) La police qui vient frapper à ta porte, les nouvelles qui ne sont pas très bonnes. Une voiture vide, aucun corps qui a été retrouvé. La peur qui s'empare de toi. Est-ce qu'ils avaient tellement honte de toi qu'ils avaient décidé de fuir la ville, te laissant complètement seul. Des recherches qui ont été lancées. Deux, trois jours qui passent et toujours aucun signe de tes parents, l'espoir qui s'en allait doucement, fallait te rendre à l'évidence, t'étais devenu orpheline. Les démarches pour te placer qui avaient commencé, tes grands-parents, ton frère ou seulement ta personne, t'étais presque majeur après tout. Trois jours de recherches et tes parents qui apparaissent de nouveau, sur le lieu même de leur disparition, complètement déboussolés. La case hôpital qui dure quelques jours, le temps de faire tous les examens possibles. L'état de santé qui semble s'améliorer, l'autorisation pour rentrer. Soulagement qui s'empare de toi, t'allais plus être seule. Les sourires qui reviennent peur qu'ils partent de nouveau. Un jour qui semblait bien se passer, le lendemain qui était un cauchemar, les crises qui arrivent, que tu ne comprends pas, t'avais peut-être fait quelque chose de mal, tu t'excuses encore et encore. La crise qui passe, eux qui regarde dans le vide, qui semble attendre quelque chose. Toi qui veilles sur eux, qui ne veux pas les lâcher pour être de nouveau seule.
(please don't leave me here alone) Situation un peu trop banale, des courses à aller chercher, le bruit de la voiture qui se fait entendre. Situation un peu trop banale, t'attendais pas à revoir la police à ta porte. Tu pensais qu'ils avaient fait une crise dans le magasin. Les condoléances qui tombent, les cris, les pleurs qui se font entendre dans tous le quartier. Un cauchemar, tut te pinçais comme pour te réveiller, la peau qui se teint doucement de bleus. Accident de voiture, le père qui n'a pas freiné, qui n'a même pas essayé de s'arrêter comme s'il voulait quitter ce monde pour de bon. Un cauchemar, t'étais seule désormais et pour de bon, pas de solution de secours. T'es majeur à présent, t'as pas de besoin d'un représentation légal. Ton frère qui revient pour la forme, aider pour les funérailles, la boutique aussi, mais vivre avec toi. Hors de question, il aime trop ce sentiment de liberté, pas avoir d'avoir un boulet à s'occuper. Lui qui repart même pas un mois après leur disparition, te laissant complètement seule. La boutique qui te revient, l'angoissant plus que présente quand tu as les papiers, les factures, les dettes, nombres beaucoup trop importants, jamais t'aurais l'argent pour tout rembourser. Tu comprends pourquoi, il n'a pas appuyé sur cette foutue pédale.
(the perfect date) L'arrivée du maire qui est synonyme de changement, la tranquillité de la ville qui n'est plus, l'hôtel qui reprend son activité, des étrangers qui s'arrête durant quelques heures, quelques jours, quelques semaines. L'ambiance, les mystères qui entourent la ville qui attirent les âmes un peu curieuses. La boutique qui a eu un succès un temps, au début quand elle était seule, sans concurrence. Les boutiques qui peuplent un peu plus, l'argent qui ne rentre pas autant, les dettes qui ne s'effacent pas facilement. Les touristes qui demandent de l'aide, des lieux à visiter. Guide improvisée, le choc lorsqu'on te demande le prix, une somme dite au hasard, moyen de se faire de l'argent facilement. Travail illicite qui avait simplement pour but de faire connaître un peu plus ta ville. De l'argent pour un peu de compagnie, pour parler, l'envie de plus pour certains. Toi qui arrêtes le geste, tu n'acceptes pas de vendre ton corps, surtout à des hommes. On paye pour ta compagnie, tes mots rassurants, des sourires, des rires pour apaiser leur âme tourmentée.
(sweet baby doll) Le souffle qui se coupe lorsqu'une silhouette rentre dans la boutique. Les pierres qui roulent sur le sol, brise le calme qui régnait dans la pièce. Visage de procelaine, lèvres un peu trop rouge, couleur cerise, qui te donne envie de croquer, d'y goût, de découvrir une nouvelle addiction. Les mots qui n'arrivent pas à s'aligner correctement quand cette touriste te parle. Elle doit te penser stupide, elle doit bien rire de toi, elle doit penser que t'es incapable de gérer une boutique, c'est peut-être vrai après tout. Une pierre que tu lui a mis dans la main, du quartz rose, avant de t'enfuir dans l'arrière-boutique, avant de créer un autre désastre, avant de te rendre plus ridicule que tu ne l'es déjà. La poupée que tu observes un peu trop longuement. T'es bizarre, trop bizarre, pour l'aborder. Ton estomac qui se tord quand l'idée d'aller lui parler te vient. Tu l'observes la jolie poupée quand elle rentre dans la boutique.
(smile, the worst is yet to come) Visage qui a toujours un sourire de graver, enfant un peu trop souriante. Les sourires qui réchauffent les cœurs, la douce enfant qui semble être le remède de certains maux. L'enfant qui connaît son pouvoir, le sourire que tu utilises pour parvenir à tes fins, avoir des friandises en plus, éviter une punition. Le sourire pour manipuler qui devient comme une seconde nature. Le sourire pour cacher tes peines, pour te cacher des remarques qui vont trop loin. Sourire nerveux, étrange, qui vient se graver sur ton visage.
(rumor has it) Ville un peu trop blanche, ta peau un peu trop foncé que tu tiens de ta mère. Gamine un peu trop naïve, qui ne voit pas les regards, les jugements qu'on pose sur toi. L'innocence que tu gardes jusqu'à tes dix ans environ, jusqu'à ce qu'une de tes soi-disant amie ne veuille plus jouer avec toi pour la simple raison que ta peau était sale. T'es rentré chez toi en pleur, t'es allée dans la douche, ta peau qui devient un peu trop rouge. Ta mère qui l'a remarqué, qui te rassure en te disant que tu es la plus belle, la plus propre qui existe. Mère furieuse qui crache son venin, sa haine pour protéger sa progéniture. Les insultes qui te choquent, que tu ne comprends pas encore. Depuis cet incident, t'as remarqué les regards méfiants, les remarques dénigrantes, tu ignores, tu te mettras pas à leur niveau. Les regards qui changent à l'adolescence parce que les formes apparaissent, les remarques qui te donnent envie de vomir, que tu n'arrives plus à supporter. Un regard, une remarque mal placés et un coup qui part, tu sais te défendre et tu le montres bien.
(color of the wind) Les mains qui sont bleues, jaunes, rouges ou vertes selon ton humeur. Le père qui t'a fait part de son côté artistique, gamine qui s'amuse à mettre ses mains dans la peinture, de les poser sur les toiles blanches, ou non, pour t'exprimer. La peinture qui traîne sur ton visage, qui sèche parce que tu l'as oublié. T'es le cliché de la peinture, cheveux en chignon, décoiffé avec des tâches absolument partout. Tu t'en fiches, c'est ce qu'il te plaît. La musique, que tu tiens de ton père aussi, la guitare, le piano qu'on t'a appris. Guitare qui est dans un coin de ton appartement, qui prend la poussière depuis l'accident. Piano que tu retrouves dans certains bar pour t'entraîner.
| questionnaire. que pensez-vous de l'afflux de touristes à moriah creek ? T'es soulagée, l'argent qui entre enfin dans les caisses, les dettes qui commencent à s'effacer petit à petit. Les sourires qui se dessinent un peu trop facilement sur tes lèvres lorsque les touristes viennent te parler pour demander quelques conseils. Le sourire que tu gardes lorsque les remarques sont déplacés, sourire que tu gardes pour ne pas faire fuir la source de tes revenus, la rage que tu gardes au plus profond de toi, les larmes que tu libères le soir, lorsque le panneau est tourné et que tu te retrouves seul. Un mal pour un bien, c'est ce qu'on dit après tout. qu'aimeriez-vous leur faire découvrir le plus ? La sortie de la ville pour qu'il puisse s'enfuir le plus rapidement possible, c'est ce que tu aimerais leur dire, les prévenir de s'extirper du piège qui se renferme sur eux, ils ont le choix, ils sont libres, t'aimerais partir avec eux. Le sourire, les tracts et les brochures que tu tends, que t'entasse sur le comptoir pour piéger à ton tour les pauvres innocents. Sourire un peu trop grand quand t'indique les lieux parfait pour poster une photo sur instagram, photo parfaite pour attirer d'autres victimes. que pensez-vous des rumeurs et superstitions sur la ville ? Légendes urbaines qui se passaient de générations en générations, histoire qu'on se racontait autour d'un feu pour se faire peur, histoire que tes parents te racontaient pour te forcer à manger tes légumes. Juste des histoires qui prenaient un peu trop de place dans le folklore local. Puis il y a eu tes parents, leur disparition un peu trop soudaine alors que t'avais que dix-sept ans, que t'étais encore une enfant. Leur retour quelques jours plus tard, les comportements étranges qui ont commencé, la folie qui s'emparait d'eux, les sautes d'humeurs un peu trop fréquente, la peur qui s'est emparée de toi. L'état normal qui n'est pas revenu, une semaine et leur comportement était plus étranges, plus lent, réactivité à son minimum, la voiture qui n'a pas le temps de s'arrêter, qui entre en collision avec une autre, le dernier souffle qui est poussé trop tôt. Comportement étrange à cause de cette disparition, de cette fugue, t'y crois à ces foutues rumeurs, il y a quelque chose qui cloche dans cette ville. quelle est votre opinion sur le blog 'trucs bizarres' ? La curiosité qui s'empare de toi, qui actualise un peu trop souvent. T'as envie de savoir le pourquoi du comment des événements qui se passent en ville. Rien n'est fiable, pourtant tu t'y accroches, tu lis encore et encore en espérant trouver une réponse. avez-vous déjà tenté de saboter le séjour d'un touriste ? C'est te tirer une balle dans le pied, si tu venais à saboter le séjour d'un touriste. Peut-être que t'y a pensé, penser à lui crier de fuir, t'as déjà émis des hypothèses de visiter d'autres coins de la région, hors de la ville, loin de la ville, mais avant tu t'assures bien qu'ils aient acheté un porte-clé ou un magnet pour le réfrigérateur. Tu veux que ta caisse soit remplie après tout. |